Les ambassadeurs de la République française en République populaire de Chine
Liste de 1964 à 2008
Jean-Marie Thiébaud
Liste des ambassadeurs des ambassadeurs de France en Chine depuis 1964
1964-1969 : Lucien Paye (1907-1972), premier ambassadeur depuis la reconnaissance par la France de la République populaire de Chine.
1969-1975 : Étienne Manac'h (né en 1910), un ancien de la France Libre, élevé à la dignité d'ambassadeur de France en 1974, auteur de Mémoires d'Extrême Asie. La Face cachée du Monde.
1975-1979 : Claude Arnaud (né en 1919)
1979-1982 : Claude Chayet qui connaissait déjà le pays pour été chargé d'affaires dès le 22 février 1964 afin de préparer l'arrivée du premier ambassadeur.
1982-1986 : Charles Malo
1986-1989 : Michel Combal
1989-1990 : Charles Malo
1990-1993 : Claude Martin
1993-1997 : François Plaisant
1997-2002 : Pierre Morel
2002-2004 : Jean-Pierre Lafon
2004-2006 : Philippe Guelly
2006- : Hervé Ladsous
Le gel des rapports avec la Chine (1989)
Le 6 juin 1989, deux jours après le massacre de la place Tiananmen à Pékin, Michel Rocard, Premier Ministre annonça à l'Assemblée nationale le gel de tous les rapports avec la République populaire de Chine.
Les ventes d'armes françaises à Taïwan
À la fin des années 1980, Thomson CSF signa avec Taipei un contrat de vente d'un montant initial de 15 à 16 milliards de francs, pour six frégates de type Lafayette d'une longueur de 125 mètres pour un déplacement de 3500 tonnes à pleine charge (pour) mais le gouvernement français, soucieux de garder de bonnes relations avec Pékin, s'opposa à cette vente. En effet, le 2 janvier 1990, Zhu Jue, ambassadeur de Chine à Paris, avait demandé à être reçu en urgence pour signifier le désaccord de la Chine sur la vente de ces unités à Taïwan. En juillet 1990, Thomson signa un contrat de lobbying avec la société de droit suisse Frontier AG Bern (représentant ELF). Finalement, les réticences du gouvernement français furent dissipées et Roland Dumas, alors ministre des Affaires étrangères, autorisa la vente des frégates mais à la condition qu'elles seraient désarmées. Le contrat définitif put donc être signé en août 1991. Dossier Bravo puis Tango-Bravo devinrent le nom de code de ce programme et cette affaire.
En octobre 1992, Dassault Aviation vendit à Taïwan 60 Mirages 2000-52 par le biais du CIEEMG et 1000 missiles MICA de chez Matra. Dans le sillage de cette transaction, Thomson fournit alors l'armement pour équiper les frégates.
Construites à Lorient par DCN, les frégates ont été livrées ont été livrées en juin 1996 (Kang Ding), septembre 1996 (Si Ning), août 1997 (Di Hua), décembre 1997 (Wu Chang), janvier 1998 (Chang te) et août 1998 (Kun Ming).
L'armement de ces unités navales comporte 8 missiles antinavires Hsiung Feng II (engin guidé pouvant atteindre une portée de 130 km), un système surface/air Sea Chaparral (portée de 9 km), un canon de 76 mm (cadence : 85 coups / minute), deux canons Bofors de 40 mm, un système multitubes Phallanx (3000 coups par minute), deux plateformes triples pour tubes lance torpilles et enfin, un hélicoptère.
La marine taïwanaise a porté de 599 millions à 1,2 milliard de dollars sa demande de dommages et intérêts à propos du contrat de vente de six frégates, signé en 91 avec Paris. C'est ce qu'a annoncé le groupe français Thales dans un communiqué. Cette réclamation fait suite à la procédure d'arbitrage introduite en août 2001.
La poursuite de relations harmonieuses entre la France et la République populaire de Chine passe bien évidemment par l'arrêt de vente de matériel militaire à Taïwan. En novembre 2007, lors de son entretien avec le président chinois Hu Jintao, Nicolas Sarkozy, Président de la République française, a souligné que la France adhérait à l'idée d'une Chine unique et s'opposait à l'indépendance de Taïwan et à son projet de référendum pour tenter d'entrer à l'ONU.
L'ambassade actuelle
L'ambassade de France actuelle est située à Beijing, Chaoyang District San Li Tun Dong San Jie 3 Hao. Alain Sarfati est l'architecte de la future ambassade.
NOTES DU CHAPITRE
Jean-Marie Thiébaud
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