Rencontre avec Danguy des Déserts pour ses livres : Mémoires d'un garde du Roi et Mémoires d'un dragon de l'Empire
France
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MÉMOIRES D'UN GARDE DU ROI, Quatorze ans dans la Maison du Roi, 1816-1830, Le citoyen légitimiste, 1830-1874 (Kronos, 2022)
Après Mémoires d'un dragon de l'Empire, allant du traité de Tilsit à la Restauration, le deuxième ensemble de manuscrits récemment retrouvés de Jacques-Joseph de Naylies (1786-1874) est publié à présent par ses descendants. Il commence en juin 1816 lorsque Naylies rejoint les Tuileries et vit alors dans l'intimité de la famille royale. Il en fait un récit précis et vivant, mêlant chronique de la Cour et graves évènements, tels l'assassinat du duc de Berry et la mort de Louis XVIII, mais aussi le sacre de Charles X. Il voit monter les périls qui mènent à la Révolution de 1830 qu'il raconte avec une émotion contenue. Naylies quitte alors l'armée. Pour élever ses filles, soutenu par son épouse Joséphine Lucet, il se lance dans l'industrie de la meulerie à La Ferté-sous-Jouarre. Il est brièvement maire de Jouarre en 1851 et préside, à 84 ans, la commission chargée de satisfaire les réquisitions des Prussiens en 1871. Il n'oublie pas la famille royale et lui rend visite dans son exil autrichien en 1846. Il a alors cessé d'écrire ses mémoires mais laisse le récit de cette visite, occasion de revenir sur les champs de bataille de sa jeunesse.
MÉMOIRES D'UN DRAGON DE L'EMPIRE, De la Paix de Tilsit à la Restauration, 1807-1816 (2020)
Jacques-Joseph de Naylies (1786-1874) a laissé des mémoires conservés par ses descendants et demeurés, pour l'essentiel, inédits. Engagé en 1805, capitaine en 1814, il fait de cette époque de combats et de bouleversements incessants un récit mêlant des observations sur la vie militaire, sur les combats, sur les pays où il est en campagne et sur leurs habitants. Son analyse de l'histoire en train de s'écrire frappe par sa lucidité. Naylies rend hommage au génie de Napoléon mais constate son insatiabilité de pouvoir. « La vue se posait tristement sur des centaines de pareils tumuli recouvrant autant d'hécatombes offertes au dieu de la guerre, non pour défendre la patrie envahie mais pour satisfaire l'ambition effrénée d'un conquérant » écrit-il en revenant, en 1846, sur les champs de bataille de sa jeunesse.
Auteur concerné :
 Jacques-Joseph de Naylies

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