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MARMONT ET LA DÉFECTION D'ESSONNES LE MARÉCHAL A-T-IL "RAGUSÉ" ?
Jacques Jourquin
Le maréchal Marmont d'un empire à l'autre
Si Napoléon a été vaincu, maugréent les vieilles moustaches sous la Restauration, c'est que, comme le Christ, il a été abandonné, trahi par ceux qu'il aimait et qui lui devaient tout. La compagnie des gardes du corps du roi Louis XVIII commandée par Marmont est surnommée la "compagnie de Judas", et celle de Berthier la "compagnie de Saint-Pierre" pour ses trois reniements supposés. Le titre de Raguse engendre un verbe et un nom commun. Il n'est pas un nom mythique de victoire, il rime avec "ruse" et "abuse", cela sonne bien. L'opinion a souvent le goût sûr de ce qui frappe et qui fonctionne.
Le sort aide à désigner le premier des coupables : Berthier est mort le 1er juin 1815, tombé d'une fenêtre de son château de Bamberg. Ney, expert en retournements de vestes, a été fusillé à Paris le 7 décembre de la même année. Augereau, autre suspect, est décédé le 12 juin 1816. Marmont reste seul, jeune encore - une quarantaine d'années - il fait un parfait bouc-émissaire, d'autant plus que les royalistes en rajoutent en 1830, l'accusant de les avoir trahis, comme évidemment il avait trahi "L'Autre".
mai 2021 • 17 pages
version numérique (pdf texte) : 129 Ko
Prix éditeur : 4 €
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