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LA RÉCEPTION CRITIQUE DES MÉMOIRES DE MARMONT
Charles-Éloi Vial
Le maréchal Marmont d'un empire à l'autre
La question de la réception critique des Mémoires de Marmont n'est pas anodine ; elle forme le premier acte de la vie posthume du maré¬chal, détesté de son vivant et encore conspué après sa mort par les admirateurs de l'empereur. Cette autobiographie parait pourtant plus de trente ans après le début de la première vague de publications de mémoires du Premier Empire entamée sous la Restauration, et dont certains avaient déjà provoqué des polémiques violentes. Les héritiers de Fouché avaient ainsi intenté un procès à Lerouge, premier éditeur des Mémoires du duc d'Otrante en 18241. Le baron Fain, ancien secré¬taire-archiviste de Napoléon, s'était fait violemment attaquer en 1825 par le major saxon Odeleben, qui critiqua son Manuscrit de 18132. Après la parution en 1829 des Mémoires de Bourrienne, l'ancien secrétaire de Bonaparte, ses erreurs avaient été immédiatement pointées dans deux volumes, Bourrienne et ses erreurs volontaires ou involontaires, ouvrage collectif auquel avaient participé plusieurs grands noms de l'Empire : Joseph Bonaparte, les généraux Belliard et Gourgaud, ou encore l'an¬cien secrétaire de Napoléon, le baron Claude-François de Méneval3. Marmont, qui occupait une position officielle auprès du gouvernement royal, se tint à l'écart de ces débats et se garda bien de publier quoi que ce soit, même s'il commença à écrire ses Mémoires en 18284. Cette année
mai 2021 • 16 pages
version numérique (pdf texte) : 141 Ko
Prix éditeur : 4 €
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